Lors de la séance de décembre, le conseil communal a unanimement approuvé une motion visant à défendre les intérêts des usagers de ces lignes de train auprès du Ministre de la mobilité et des responsables de la SNCB.
Les problèmes de ponctualité, d’infrastructures et de manque d’information persistent, faisant de ces lignes un point noir dans le service public.
En tant qu’usagers quotidiens de la ligne 96, Florent Dufrane et moi-même avons voulu exprimer notre soutien face au calvaire régulier vécu par les navetteurs.
Pour ce faire, le groupe PS, Ecolo, Les Engagés et Mons en Mieux se sont accordés sur une motion commune, que vous trouverez ci-dessous, démontrant par la même occasion leur capacité à converger.
Proposition de motion relative aux lignes 96 et 97 :
Vu les revendications de l’ASBL Navetteurs.be, du Groupe ligne 96 et de Voyageurs de ligne 97 suite aux problèmes rencontrés par les travailleurs, les étudiants et les navetteurs de manière générale sur les lignes 96 et 97 ;
Vu les nombreuses suppressions et les retards fréquents des trains en direction de Bruxelles et de Mons, au départ de Quévy et de Quiévrain, et dans l’autre sens ;
Vu le nombre de wagons dont la destination se voit inopinément limitée à Mons ;
Vu l’impossibilité récurrente d’arriver à temps pour prendre les correspondances adéquates dans un sens comme dans l’autre ;
Vu que les problèmes de ponctualité remarqués aux heures de pointe impactent la vie privée et la vie professionnelle de nombreux navetteurs et l’obligation pour les navetteurs de trouver des alternatives pour prendre le train (la plupart viennent à Mons, cela engendre des embouteillages et accentuent le problème des parkings) ; ;
Vu le nombre grandissant de trains en composition réduite ;
Considérant la suppression, en date du 10 décembre du train P 7880 Quévy (6h44) – Mons (7h09) ;
Considérant le taux d’annulation du train P 7803 Quévy (7h12) en direction de Bruxelles & Schaerbeek ;
Vu la mauvaise qualité ou l’absence d’informations données aux navetteurs, notamment dues au manque de personnel accompagnateur, et le manque de transparence de la SNCB sur la ponctualité des trains ;
Vu les problèmes techniques récurrents dû à l’implémentation du nouveau matériel roulant sur les lignes 96 et 97;
Vu le rôle significatif du rail dans la réduction de l’empreinte écologique en Belgique.
Vu la nécessité d’assurer un service public de qualité afin de poursuivre le transfert modal des transports.
Considérant les nombreux utilisateurs et navetteurs montois qui vont et reviennent de Bruxelles chaque jour ;
Que cela représente en moyenne 8923 voyageurs en semaine selon les chiffres de 2022 de la SNCB ;
Considérant qu’il est du devoir du conseil communal de défendre les intérêts de la Ville de Mons auprès des institutions et autres autorités de pouvoir ayant une influence sur le quotidien de notre population ;
Considérant qu’en date du 23 septembre, une réunion a eu lieu à Mons, en présence de la SNCB, Infrabel, des élus locaux, du cabinet du Ministre Gilkinet, et des représentants des navetteurs pour discuter des problèmes de ces lignes 96 et 97 ;
Considérant qu’en date du 3 décembre, une réunion de suivi a eu lieu à Mons, en présence des élus locaux, et des représentants des navetteurs ou la SNCB et INFRABEL ont pratiqué la politique de la chaise vide et l’absence excusée du représentant du Ministre ;
Considérant que la SNCB est un service public à destination des citoyens ;
Le Conseil communal de la Ville de Mons décide :
Article 1er :
De soutenir les revendications des voyageurs des lignes 96 et 97, pour envisager des solutions pérennes aux problèmes de ponctualité, d’infrastructures et de manque d’informations rencontrés quotidiennement sur les lignes reliant Quiévrain et Quévy à Mons et à Bruxelles et inversement ;
Article 2 :
D’interpeller le Ministre en charge de la mobilité, Georges Gilkinet, et la Présidente du Comité de Direction de la SNCB, Sophie Dutordoir, l’Administrateur délégué d’Infrabel, Benoît Gilson et l’ensemble des administrateurs de la SNCB et d’Infrabel pour qu’ils prennent en considération, tout en respectant les règles et les prescrits en vigueur, les doléances des voyageurs des lignes incriminées.